Dans un monde toujours plus connecté, notre empreinte numérique ne cesse de croître. Une étude de l’ADEME réalisée en 2024, montre par exemple que le numérique représente désormais 4,4% de l’empreinte carbone nationale. Chaque email envoyé, chaque vidéo visionnée, chaque recherche effectuée à un effet sur cette empreinte. Soucieux de l’impact environnemental du numérique, à la Nef, nous souhaitons encourager une prise de conscience et des pratiques plus responsables. Vous trouverez dans cet article, une réponse à la question “Comment réduire son empreinte numérique ?”
Comment évaluer son impact environnemental sur le numérique ?
Afin de réduire la pollution numérique engendrée par ses activités, il est important d’évaluer son empreinte numérique. Pour ce faire, plusieurs outils en libre accès existent. Parmi ces outils, nous pouvons vous recommander les suivants :
Carbonalyser est un outil développé par des chercheurs français de The Shift Project, cette extension pour navigateur web permet de visualiser en temps réel l’empreinte carbone de sa navigation. Concrètement, il estime la consommation électrique et les émissions de CO2 générées par vos activités en ligne, offrant ainsi une prise de conscience directe de l’impact environnemental de ses clics. Cette extension permet aussi de comprendre quelles sont les activités qui ont le plus d’impact sur la pollution numérique (par exemple, le streaming vidéo).
ImpactC02.fr est un outil proposant différents simulateurs et calculateurs pour estimer l’impact environnemental de nos activités en ligne. Cet outil développé par l’agence de la transition écologique (Ademe) permet entre autres de mesurer l’impact de ses appareils numériques. Que ce soit pour évaluer l’empreinte d’un trajet en voiture ou celle de l’envoi d’un email, ImpactCO2.fr offre une perspective chiffrée, permettant de mieux comprendre et agir sur sa propre contribution à la pollution numérique.
MyImpact, développé par l’ISIT, est un outil permettant de mesurer et réduire l’empreinte environnementale liée à nos activités numériques professionnelles. Cet outil permet notamment de comparer ses usages à des données plus parlantes, comme l’équivalent en kilomètres parcourus en avions ou encore en repas contenant de la viande. Il permet de faire une évaluation précise de sa consommation et vous donnera des recommandations pour utiliser le numérique de façon plus responsable.
Quelles bonnes pratiques pour réduire sa pollution numérique au bureau ?
Le numérique est omniprésent dans notre vie professionnelle. Pourtant, peu d’entre nous réalisent que nos habitudes numériques ont un impact significatif sur l’environnement. Il existe pourtant des gestes simples que nous pouvons tous adopter pour réduire notre empreinte numérique au travail.
Éteindre ses appareils plutôt que de mettre en veille
Combien d’entre nous laissent leur ordinateur en veille à la fin de la journée ? Pourtant, même en veille, nos appareils continuent de consommer de l’énergie. Éteindre complètement son ordinateur et ses périphériques après le travail est un geste simple mais efficace pour réduire sa consommation d’énergie.
Gérer intelligemment ses emails
Les emails sont une source insoupçonnée de pollution numérique. Tout d’abord, un nettoyage régulier de sa boîte mail permet de libérer de l’espace de stockage sur les serveurs, réduisant ainsi la consommation d’énergie. Ensuite, avant d’envoyer un email, demandez-vous s’il est vraiment nécessaire d’inclure toutes les personnes en copie ou d’ajouter des pièces jointes volumineuses. Privilégiez les liens vers des documents en ligne (type drive) ou compressez vos fichiers pour réduire leur taille.
Optimiser les visioconférences
Nos journées au bureau sont rythmées par les réunions en ligne, mais saviez-vous qu’elles peuvent être optimisées pour être plus respectueuses de l’environnement ? Baisser la qualité vidéo ou privilégier l’audio lorsque la vidéo n’est pas indispensable sont des moyens efficaces de réduire la consommation de bande passante et donc d’énergie.
Imprimer de manière responsable
L’impression de documents reste une pratique courante dans de nombreux bureaux. Pourtant, chaque feuille imprimée a un impact. Avant d’imprimer, demandez-vous si c’est vraiment nécessaire. Si oui, utilisez l’option recto-verso, en noir et blanc et privilégiez le papier brouillon pour les impressions temporaires.
Configurer les paramètres d’économie d’énergie
Nos appareils électroniques disposent souvent de paramètres d’économie d’énergie que nous n’utilisons pas ou peu. Pensez à les configurer pour réduire la luminosité de l’écran, mettre l’ordinateur en veille après une période d’inactivité et optimiser les performances du processeur. Ces conseils sont aussi valables pour votre téléphone professionnel.
Préférer le WiFi aux réseaux mobiles
Lorsque vous êtes au bureau, privilégiez le WiFi à la 4G ou à la 5G. Le WiFi consomme moins d’énergie que les réseaux mobiles. Et si possible, utilisez une connexion filaire, encore plus économe en énergie. N’oubliez pas non plus de connecter vos appareils mobiles au WiFi.
À la Nef, notre démarche de green IT s’articule autour de trois axes : l’impression responsable (papier recyclé PEFC et FSC, encres végétales, certifié Imprim’vert), les fournitures de bureau éco responsables (recyclées, rechargeables, via Dream Act), et un numérique responsable (Fairphone loués avec Commown, abonnements Telecoop).
Comment réduire son empreinte numérique à la maison ?
Nous avons vu comment réduire son empreinte numérique au bureau. Dans cette section, nous vous proposons de voir quelles actions vous permettent de réduire votre empreinte numérique au quotidien, à la maison.
- Consommer du streaming de façon responsable : Vous pouvez ajuster la qualité vidéo à vos besoins réels. Il n’est pas toujours nécessaire de regarder vos vidéos en 1080p par exemple. Lorsque c’est possible, préférez le téléchargement au streaming pour les contenus que vous regarderez plusieurs fois. Cela réduit la consommation de bande passante et l’énergie nécessaire pour le streaming en continu.
- Ranger vos photos et vidéos : Organiser et supprimer régulièrement les fichiers inutiles permet de réduire votre impact. Vous pouvez également stocker les photos et vidéos importantes sur des disques durs externes plutôt que dans le cloud pour limiter l’utilisation de serveurs.
- Optimiser l’utilisation de vos appareils : Fermez les applications en arrière-plan, activez le mode économie d’énergie et prolongez la durée de vie de vos appareils en évitant de les remplacer trop souvent.
- S’engager avec un fournisseur éco-responsable : Choisissez un fournisseur d’accès internet qui s’engage pour un numérique plus responsable, en utilisant des énergies renouvelables et en optimisant l’efficacité de ses infrastructures.
Concernant votre téléphone portable, vous pouvez opter pour un forfait mobile au sein d’une structure engagée dans la transition écologique comme Telecoop par exemple.
Comment agir pour un numérique responsable avec nos équipements ?
Agir de manière responsable avec nos équipements numériques est essentiel pour réduire notre impact environnemental. Cela passe par plusieurs étapes clés, allant de l’achat à la fin de vie de nos appareils.
L’achat responsable, le premier pas vers un numérique durable
Lorsqu’il est temps d’acquérir un nouvel appareil, plusieurs options s’offrent à vous. Privilégier les appareils d’occasion ou reconditionnés est une excellente façon de réduire l’empreinte carbone liée à la fabrication d’un nouvel équipement.
Soyez également attentif aux labels environnementaux comme l’EPEAT, qui garantissent que l’appareil a été conçu et fabriqué dans le respect de critères environnementaux stricts.
Connaissez-vous la coopérative “Commown” ?
Nous pouvons également vous conseiller d’acheter ou de louer vos appareils avec Commown, la coopérative de l’électronique sobre et engagée. Commown propose la location d’appareils électroniques durables et faciles à réparer, comme des smartphones (dont le célèbre Fairphone), des ordinateurs et même des casques audio.
L’entretien, clé de la longévité pour l’électronique
L’entretien joue un rôle crucial. Plutôt que de remplacer un appareil dès le premier signe de faiblesse, pensez à le faire réparer. De nombreux problèmes peuvent être résolus par une simple réparation, prolongeant ainsi la durée de vie de votre équipement. Les mises à jour logicielles sont également importantes. Elles permettent non seulement de bénéficier des dernières fonctionnalités, mais aussi souvent d’optimiser les performances et l’efficacité énergétique de votre appareil.
Le saviez-vous ?
Des structures existent pour réparer soi-même ses appareils électroniques. c’est le cas par exemple de L’Atelier Soudé, qui lutte contre l’obsolescence programmée. Des exemples similaires existent partout en France.
La fin de vie de votre appareil : recyclage et reconditionnement
Le recyclage est une étape clé lorsque votre appareil approche de la fin. Confiez vos appareils électroniques à des filières de recyclage appropriées, qui se chargeront de récupérer les matériaux et de les réintroduire dans le cycle de production. Pour savoir ou recycler vos appareils électroniques, rendez-vous sur ecosystem.
Enfin, vous pouvez envisager de reconditionner votre appareil. Si celui-ci est encore fonctionnel, il peut avoir une seconde vie.
Reconditionner permet de réduire l’impact environnemental lié à la fabrication d’un nouveau produit qui aurait pu être remplacé par un appareil déjà existant.
Pour aller plus loin
À la Nef, nous sommes convaincus que chaque action à un impact. En adoptant ces pratiques, vous pourrez contribuer à réduire la pollution numérique, mais également réaliser des économies d’énergie. Si ce sujet vous intéresse, nous vous conseillons de lire notre article qui détaille un peu plus l’impact du numérique au travail.