[Podcast Prêt à Tout] Pourquoi choisir le cofinancement bancaire ?

La Nef, référence de la finance éthique en France, lance en 2021 le podcast Prêt à tout pour accompagner les entrepreneurs du monde de demain dans le financement de leur projet. Dans cet épisode nous rendons visite à Camelia, co-fondatrice du Collectif Fawa, qui nous parlera de ce qui l’a amenée vers un cofinancement bancaire. Le Collectif Fawa est une association créée en 2020 pour la reprise d’un lieu culturel et de restauration situé à Paris.

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Références de l’épisode

  • Collectif FAWA: situé au 11b place Auguste Baron, 75019 PARIS.
  • France Active accompagne les entrepreneurs dans leurs problématiques financières, met à leur disposition les financements les plus adaptés à leurs besoins et leur permet d’accéder à un réseau unique d’acteurs économiques et sociaux.
  • BPI (Banque Publique d’Investissement) est un établissement public chargé en particulier de soutenir les petites et moyennes entreprises, les entreprises de taille intermédiaire et les entreprises innovantes. Elle propose de manière directe ou indirecte un nombre important d’outils financiers pour celles-ci. 

Pourquoi choisir le cofinancement bancaire ? Les conseils de Thomas.

Avoir recours à un cofinancement bancaire ou à un pool bancaire signifie faire appel à un groupement de plusieurs banques dans le but de partager le financement d’un projet ou de restructurer une dette bancaire.

C’est bien connu, les banquiers n’aiment pas le risque.

Le premier risque est lié aux prêts consentis à la clientèle. Ce risque est perçu d’autant plus fortement par les banques, que les marges pratiquées sur les taux de prêts sont actuellement relativement basses. 

Conseil n°1 : Faire intervenir plusieurs banques dans le financement d’un projet peut faciliter les accords de crédit

Dans la majorité des cas, les banques sont ouvertes au cofinancement et de plus en plus à mesure que le montant du prêt est important. Elles veilleront que les flux générés par l’activité leur soient confiés en cohérence avec le partage du prêt. En effet, la gestion des flux est généralement plus rémunératrice et moins risquée pour une banque que l’activité de prêt.

Le partage du risque avec un second financeur peut aussi être demandé par la banque elle-même. Un accord de prêt sous condition d’obtention d’un autre financement pourra être émis et vous permettra de vous tourner vers une seconde banque en ayant déjà l’appui d’un premier prêteur.

Les cofinancements avec d’autres organismes de financement que les banques facilitent également l’accès au crédit bancaire. Ces cofinancements peuvent venir d’organismes tiers ayant capacité à mettre en place des prêts d’honneurs, des subventions et des garanties bancaires, etc… On peut citer comme exemple la BPI, France Active ou encore les collectivités locales. Il est important de prendre le temps de bien s’informer sur les différents dispositifs en place dans votre région pour construire votre tour de table.

Par ailleurs, cela permet d’apporter d’autres regards et expertises sur votre projet. 

Conseil n°2 : Transmettez systématiquement les accords de financement que vous avez déjà obtenus (prêt bancaire, prêt d’honneur, subvention, etc…) aux financeurs avec lesquels vous échangez. Cela permettra de faciliter l’obtention d’un accord de leur part.

Faire appel à plusieurs banques peut également être justifié par le souhait de s’assurer une indépendance et une sécurité.

En effet, si dans les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) et dans les PME importantes, il y a toujours plusieurs banques, c’est plus rare dans les TPE où l’entrepreneur, par simplicité, a en règle générale une seule banque. D’ailleurs, c’est souvent la même banque qui gère les comptes de l’entreprise et les comptes privés des dirigeants, voire ceux de toute la famille.

En cas de difficultés de l’entreprise, cela impactera la totalité des relations bancaires professionnels et potentiellement les relations à titre privé.

Par ailleurs, selon le type de banque, le turn-over des conseillers peut être important et le départ d’un chargé d’affaires peut entraîner une dégradation des relations qui se sont tissées entre le chef d’entreprise et son interlocuteur bancaire.

Alors, combien de banques une entreprise doit-elle avoir ?

Chaque banque proposera des conditions différentes, ne cherchez donc pas à obtenir l’uniformisation des conditions, mais plutôt à optimiser et à prendre le meilleur dans les offres de chacune.

À ce propos, si vous souhaitez comparer une offre de prêt, ne vous limitez pas à regarder le taux d’intérêt. Prenez en compte la durée du prêt, les conditions de mise en place des garanties et leur coût, les frais de dossier, la quotité d’assurance emprunteur exigée…

Par ailleurs, les conditions d’équipement des comptes sont variables ainsi prenez le temps de comparer les différents frais associés au fonctionnement de votre compte : frais de tenue de compte, taux de commission monétique, etc.. Certaines banques vous proposeront des conditions d’accès intéressantes en termes d’assurances professionnelles.

Ainsi, souscrire à un financement avec des conditions de prêt moins intéressantes peut être compensé par des frais de fonctionnement plus avantageux. 

Attention, avoir recours au cofinancement bancaire vous engage à présenter votre projet à différents interlocuteurs et à suivre la tenue de plusieurs comptes. Cela occasionnera un délai de traitement plus important pour le bouclage du plan de financement. Cela implique également une double facturation concernant la tenue de vos comptes. 

Enfin, gardez à l’esprit que la qualité du contact établi avec vos conseillers compte au moins pour 50 % dans la réussite des relations entre vos banques et votre entreprise. Attachez donc beaucoup d’importance à nouer et conserver de bonnes relations avec vos chargés d’affaires en les rencontrant régulièrement et en les tenant informés de l’évolution de votre entreprise.

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